Compte-rendu de la réunion de la coordination – Bordeaux, 22 & 23 mars 2008

 Compte rendu réunion de la Coordination - Bordeaux 22 et 23 mars

Le week-end des 22 et 23 mars 2008 s’est tenue à Bordeaux une réunion de
coordination nationale des ATTAC-Campus de France.
Etaient présents : Maëlle, Nicolas et Christophe (Bordeaux), Nikolaz (Nantes), Frédéric (Strasbourg), François, Vincent, Valentin, Corentin et Laure (Toulouse), Marion et Victor (Le Mans), Eugénie (Rennes), Maxime et Simon (Caen), Anaïs (Lyon) – avec la participation parcimonieuse de Célia (Artisans du
Monde - Nantes)

Le principal objectif de cette réunion était d’avancer dans l’organisation
du camp autogéré d’Août 2008.

 Samedi

Présentation générale et rappel des faits.

Lors du contre sommet du G8 2007 est née l’idée d’établir sur quelques
jours un camp réunissant diverses associations autour des formes d’actions
militantes. Ce camp organisé par Attac-Campus aurait une double portée :

• En interne, il permettrait de tourner un peu plus ATTAC vers l’action.
• En externe, il offrirait la possibilité de faire converger les formes
  d’actions militantes des différentes associations invitées.

Depuis, ce projet porté par Attac-Campus a été accepté par ATTAC France et
travaillé lors de la CNCL de novembre 2007 et de la dernière coordination
nationale des Attac-Campus à Toulouse (fin novembre).
Il a été convenu que ce camp se tiendrait du lundi 18 Août au soir au Vendredi 22 Août en amont de l’Université d’été (UE) d’Attac qui se tiendra à Toulouse constituant ainsi le volet « action » de ce rassemblement. Pendant l’UE, le site deviendrait un simple
campement d’hébergement.

Rappels sur la prospection du site.

Depuis la dernière coordination nationale, Attac-Campus Toulouse a
prospecté sur 2 sites et a finalement retenu la ferme de Terre-Blanque
située à environ 40 min de Toulouse. Ce site semble correspondre aux
attentes et à l’esprit du camp.
En effet, la rencontre avec ses propriétaires à montré qu’il s’agissait d’un lieu très militant accueillant régulièrement manifestations et rassemblements.
Le terrain de Terre-Blanque nous permet également de résoudre quelques problèmes logistiques : accès gratuit à l’électricité et à l’eau pour la durée du
campement, possibilité d’utilisation d’une salle en dur et de trois
douches…
Le problème de la distance avec Toulouse pourrait être réglé grâce à un bus militant nous proposant ses services et aux voitures des campeurs.
Les propriétaires du site nous ont donc réservé le créneau du lundi 18 août jusqu’à la fin de l’UE pour le déroulement du camp.

Cependant, ces derniers, enthousiastes à l’idée de ce camp, nous ont fait
remarquer que ce projet restait dans un « flou artistique ». Le but de la
présente réunion est donc de donner un contenu, un programme concrétisant
ce camp.

Réflexion autour du camp.

Nous choisissons comme base de réflexion un premier texte décrivant le
camp élaboré par Raphaël suite à la dernière CNCL. Il manque à ce document
un programme décrivant le déroulement du camp, un titre et un slogan
définissant la trame...
Au fil des discussions, l’idée vient de décomposer les activités du camp en créneaux affectés à un thème ou une activité particulière. Plusieurs sessions parallèles pourraient se dérouler sur un créneau suivant les quatre grands axes suivants :

• 1/ Réflexion théorique autour du militantisme
  Ce premier axe traduit le sens politique et l’esprit général du camp. Il
  s’agit de porter la réflexion sur trois aspects du militantisme actuel :
• 1. la désobéissance : Quelles sont les limites et la pertinence des
  actions de désobéissance ? Désobéissance Vs Délinquance…
• 2. les médias : la relation aux médias est inévitable si l’on veut
  convaincre et porter un débat sur la scène publique. Comment alors
  gérer la relation entre média et action militante ? Comment utiliser
  cette relation à bonne escient ? Comment faire pour que les médias
  relayent correctement le fond politique d’une action militante ?
• 3. le sens politique d’une action : Quel sens politique différencie une
  action collective d’une action individuelle ?

Sans y consacrer des créneaux entiers, cet axe serait le dénominateur
commun entre toutes les activités du camp. On pourrait intégrer ces
aspects du militantisme dans chaque session en commençant par exemple par
un bref exposé théorique avant de passer à la pratique.

• 2/ Mutualisation et échange des pratiques militantes

L’idée est ici de permettre la rencontre des associations autour d’un
thème ou d’une pratique militante afin de partager et d’enrichir l’autre
de son expérience personnelle.
La mise en pratique de cet axe n’est pas encore clairement définie : proposer des créneaux de libre discussion aux associations qui pourraient alors choisir le thème du débat ? Intégrer cette mutualisation au sein des ateliers pratiques ?

• 3/ Ateliers pratiques

Les ateliers pratiques auraient pour fonction d’enseigner aux militants
des formes d’action, des aspects juridiques… en lien avec un thème précis.
Ici, l’association invitée ferait part de son expérience et des techniques
de militantisme qu’elle a développé.
Les thèmes abordés seront fonction des associations présentes sur le rassemblement.
Nécessité de contacter rapidement ces associations afin d’une part d’établir les thèmes et d’autre part de connaître les moyens logistiques à fournir pour
permettre le bon déroulement de ces ateliers pratiques.

• 4/ Vie du camp

Un camp « autogéré » implique que les participants ne soient pas
consommateurs des événements mais qu’au contraire chacun participe
activement à la vie interne. Pour cela, des créneaux « vie du camp »
devront être établis suivant plusieurs aspects :

• 1. Former aux gestes écolos du quotidien : utiliser des produits
  naturels (quelqu’un qui animerait ce groupe ?). Fabriquer ces
  produits ? Monter des toilettes sèches…
• 2. Alimentation : former pour chaque repas une équipe affectée à la
  cuisine. Porter une réflexion sur l’utilisation de produits locaux,
  de saison…
• 3. Entretien du camp : là aussi former des équipes affectées à
  l’entretien du camp et de l’espace de vie.

En plus des créneaux quotidiens, la vie du camp passe aussi par
l’organisation d’animations et d’événements culturels. En effet, l’une des
personnes rencontrées lors de la visite à Terre-Blanque est membre d’un
réseau d’artistes militants. Il serait alors possible d’organiser un
concert un des soirs (le Mardi ?), des spectacles de jongle ou des pièces
de théâtre les autres soirs…

Aspect logistique et budget.

Pour des raisons éthiques, les propriétaires de Terre-Blanque ne
souhaitent pas d’argent pour l’utilisation du site mais préfèrent que
l’échange se fasse via une sorte de troc (par exemple passer une demi
journée à réparer la ferme, œuvrer pour l’amélioration du site…).
L’objectif budgétaire est de proposer aux militants une entrée gratuite au
camp. Les bénéfices éventuellement dégagés seraient remis aux artistes
animant les soirées du camp.
Pour rentrer dans ces frais, le financement du camp sera assuré par la boisson et les repas.
Pour les repas, une participation libre sera proposée aux campeurs tout en affichant un prix indicatif détaillé (tel coût pour telle matière première etc.). Jean-Luc (Attac Agen) s’est proposé d’assurer l’approvisionnement en matières
premières via des producteurs bio proposant un prix abordable.
Quant aux boissons, un contact de Terre-Blanque peut nous mettre en relation avec un fournisseur proposant le service suivant : il nous fournit plus de bière
que nécessaire et à la fin du camp, nous payons la quantité consommée.

A noter qu’il y aurait une possibilité d’avoir des verres sérigraphiés en
matière recyclable qui pourraient être consignés. Renseignements à prendre
sur le prix.

Enfin, l’organisation du camp nécessitera un travail préalable sur les 4
ou 5 jours précédents l’événement afin d’aménager le site : organisation
du tri des déchets, montage de quelques toilettes sèches pour ne pas se
trouver au dépourvu… Une réflexion doit également se faire sur les douches
car celles proposées par le site ne seront manifestement pas suffisantes
et nous ne savons pas vraiment quel système mettre en place.

 Dimanche matin

Poursuite des discussions sur le camp autogéré

Pour leurs négociations avec Terre Blanque, les Toulousain-e-s ont besoin
très rapidement que nous trouvions un titre et un slogan pour le camp.
En absence d’autre idée, le titre “Village alternatif” est provisoirement
adopté, ainsi que le slogan qu’avait proposé Raphaël “Un autre monde est
possible, mettons-le en action”.

Le travail a été réparti comme suit :

• Lettres aux orgas : Anaïs, Christophe, Nikolaz
• Contacts avecc les orgas : Raphaël, Fred
• Logistique : Toulouse
• Plaquette de présentation : Anaïs, Nikolaz, Raphaël

Des groupes de travail sur les quatre filières définies la veille ont
également été constitués :

• Le pourquoi du comment du militantisme : Bordeaux, Anaïs, Nikolaz
• Mutualisation : Christophe, Nikolaz, Vincent
• Ateliers pratiques : Caen
• Vie du camp : Toulouse

Etablissement d’un rétro-planning :

• 7 avril : toutes les lettres de présentation sont finalisées. Le programme
  est un peu plus élaboré. Dans les jours qui suivent, contact par téléphone
  des orgas.
• Mi-avril : deuxième rendez-vous avec Terre Blanque
• Fin avril : la plaquette de présentation est finalisée
• 17-18 mai : atelier et rencontre à la CNCL
• Fin mai : le programme est bouclé
• Fin juin-début juillet : rendez-vous avec Terre Blanque pour les derniers
  détails logistiques
• 12 août : premières arrivées pour la mise en place du camp
• 18 août : ouverture du camp

Organisation interne

Christophe s’ajoute à l’actuelle équipe à l’animation de la coordination

Sont inscrit-e-s aux divers postes :

• CA-Fondateurs : Anaïs, Christophe, Corentin, Pierre DV
• Newsletter : Christophe, Max
• Alias/Secrétariat : Fred, Marion, Pierre DV, Vincent