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ue:outil_mutu:exercice

====== **Travail en réunion : la présidence de séance** ====== Il est très important que les différentes réunions des structures attac (réunions d'adhérents, CA locaux ou nationaux, CNCL…), puissent se tenir de la manière la plus correcte possible, dans une ambiance sereine, et de façon constructive, pour que puissent avancer les débats. Ayant beaucoup appris (professionnellement mais aussi auprès de militants syndicaux…) sur le travail en réunion, je me permets de vous proposer les quelques réflexions suivantes (à améliorer, compléter…). Les évènements récents nous fournissent facilement les exemples nécessaires. Quelque soit l'objet de la réunion (présentation de thèse-s, débat, production d'un écrit -ou travail sur les formes et moyens de sa publication- je ne détaille pas) la présidence de séance est un point capital. ---- **a) Comment faire capoter une réunion** Faire capoter une réunion, c'est bien souvent faire en sorte que son ordre du jour ne soit pas respecté ; par exemple (extraits de CA nationaux récents) : - proposer de modifier l'ordre des points à traiter Avec souvent, à l'appui, l'invocation d’ennemis - Atermoiements : le point technique ordinaire de l'adoption des CR des réunions de CA s'étire insupportablement. - Pinaillage sur les termes (inverser des membres de phrases par ex), à ne pas confondre avec la nécessité d'un bon emploi des termes, pour éviter les problèmes ultérieurs - Mise en avant des droits individuels (face au vrai problème de l'avancée du travail collectif) o (autorisation de filmer non demandée, et donc 'droit à l'image' invoqué o respect du droit de tous à l'expression individuelle sans prise en compte de l’horaire - … Ces différentes attitudes peuvent se retrouver dans toute réunion dès que la réunion se déroule dans un climat d'affrontement, ou lorsque les enjeux sont très lourds. ---- **b) Quelques repères en positif** Le président de séance doit se poser explicitement en garant du respect fondamental : celui de l'avancée du travail collectif (les personnes se sont réunis pour quelque chose). Pour ce faire, d’une part il pose et impose des limites, mais aussi permet les dépassements dans le travail en cours (synthèses, reformulations…). - Il peut, //en préalable// et très rapidement, signaler qu'il peut y avoir éventuellement conflit entre des droits individuels (à la parole, en particulier) et le travail collectif pour l'association qui nous rassemble en ce moment, que sa fonction est de privilégier le collectif, et éventuellement qu'il compte sur les participants pour que, face à leurs 'droits' individuels, ils fassent, eux aussi, ce même 'choix' du collectif. //- Au début de la séance, il doit// o vérifier l'attribution des tâches (secrétariat …), o déminer au maximum si problèmes préalables prévisibles (faire éteindre les téléphones, poser la question de photos, enregistrement audio/vidéo, présence de personnes hors de la structure siégeante, hors de l'association, presse…). o faire valider l'ordre du jour, et le temps consacré à chacun de ses points. o éventuellement, organiser un rapide tour de table (présentation des participants, objectifs ou questions …) o éventuellement, faire procéder à l’adoption du PV de la précédente réunion. //- De manière plus précise, il ne doit pas craindre (en alliant tact et fermeté)// o de retirer la parole, si intervention notoirement hors sujet, ou péroraison interminable (respect du temps de parole). o de limiter le nombre d'interventions par clôture 'à temps' de la liste des demandes d'intervention, mais aussi par fixation d'un nombre maximum d'intervenants, le cas limite étant (comme souvent dans les congrès syndicaux) un pour, un contre (il est parfois nécessaire, avant le 'un pour, un contre', de proposer ou de faire soit-même une intervention de reformulation, s'il s'agit d'un texte rédigé sur place et donc n'ayant fait l'objet ni d'une communication préalable, ni d'amendements rédigés). Si quelqu'un s'y oppose, faire constater qui bloque, et éventuellement faire apparaître le blocage et son origine dans le CR. o De constater –éventuellement- l'impossibilité de conclusion sur un point, et de passer au point suivant de l'ordre du jour. //- en principe, il a la responsabilité// o des 'points' ou synthèses partielles permettant de faire avancer les choses ; exercice difficile, où il doit montrer son souci de prise en compte des interventions 'honnêtes', en éliminant de la synthèse les interventions manipulatrices. Il doit aussi s'assurer que les participants mettent bien la même chose sous les mêmes formulations ; il peut aussi déléguer cette fonction, mais il est responsable de ce qu'elle soit remplie. o d'accepter ou de proposer des suspensions de séances o de la synthèse définitive (à moins qu'il n'en laisse explicitement la charge à un tiers, un invité…), o mais aussi du mot d'accueil et des mercis finaux. //- Il peut s'adjoindre des 'aides'// : gardien du temps (ou de l'horloge), personne notant les demandes de prises de paroles. Il a tout à gagner à travailler avec d'autres. - //En cas extrême, il peut 'sortir' un participant// ou un témoin faisant preuve de violence –même verbale, ou au moins faire constater qu'il aurait été légitime de le faire. ---- **c) Tenir compte du type de réunions** Selon les cas, la réunion , ou l'atelier, ou …l'objectif peut être la production (de documents, de propositions, de décisions…) ou l'avancée d'une réflexion collective ; Il faut tenir compte du contexte (parfois plus ou moins conflictuel), savoir organiser l'exposé des thèses en présence avec écoute réciproque, parfois des questions réponses avec la salle (selon configuration), d’où la nécessité du contrôle du temps. Le président aura à éviter ou sanctionner les invectives, les digressions hors sujet. ---- **d) En guise de conclusion** Personnellement, même en ayant affaire à forte partie, je n'ai jamais été désavouée d'une présidence de séance 'musclée' lorsque j'avais des témoins sur lesquels m'appuyer, et devant lesquels je pouvais affirmer la primauté du collectif. Mais un président de séance ne pourra pas grand-chose si les participants eux-mêmes n’adhèrent pas à la nécessité de faire des choix pour l’avancée du travail collectif. Geneviève CG (coiffard-grosdoy@easyconnect.fr) septembre 2006

ue/outil_mutu/exercice.txt · Dernière modification: 2007/01/31 15:28 par 82.127.0.135