Atelier 7 - « Sensibilisation auprès des jeunes »

  Sommaire  

Vous retrouverez le compte-rendu de cet atelier également sur le site de attac-France

Titre de l’atelier : Sensibilisation auprès des jeunes
Animatrices-teurs : Aurélie TROUVÉ et Marceau COUPECHOUX (Attac Campus) et Audrey BARRAL (Groupe d’appui CPE)
Rapporteur : Jean-Claude CHARITAT (Attac 05)

 Problématique :

L’actualité de cette année (mouvement des stagiaires, crise des banlieues, mouvement Anti-CPE...) montre qu’il y a une jeunesse en colère face à la précarité grandissante. Quel rôle peut jouer Attac dans la construction de cette conscience politique ? Comment et à quel point Attac touche et implique les jeunes ? Est-ce une question pertinente ?
Nécessité d’un bilan au sein d’Attac, notamment dans les comités locaux ; difficulté pour toucher les jeunes ? Support et actions spécifiques d’éducation populaire pour ce public ? Implication des jeunes d’aujourd’hui dans la vie militante ? Se fait-elle sur des thèmes et actions spécifiques ? Y a-t-il un groupe « jeunes » dans les comités locaux ? Quelles sont les liens avec les comités locaux ? Est-ce utile ? Quels apports quelles limites ?
Perspectives : comment toucher davantage les jeunes dans Attac ? Comment les impliquer plus dans les débats et les actions ?

 Débat :

La colère ne mène pas forcément à la conscience politique ; c’est toutefois un vivier propice aux prises de conscience, au développement des échanges, à la recherche des droits, à l’expression du mal être et au devenir du rôle citoyen. Il est nécessaire de rechercher ensemble des solutions pour avancer concrètement. Il existe de grandes différences entre les réalités ; Quels jeunes ? Quels objectifs ?
Il faut une recherche constante de rapprochement et de recrutement des jeunes particulièrement dans les comités locaux qui couvrent un site universitaire ou d’importantes structures scolaires.
Des causes politiques de la colère sont nécessaires pour la prise de conscience, il est indispensable de déboucher sur des contre-projets.
Un besoin fort est exprimé de s’organiser au sein d’Attac, mais certains blocages sont ressentis sur la spécificité du regroupement de jeunes.
Il n’existe pas de « catégorie sociale jeunes » mais un ensemble hétérogène, les difficultés d’intégration sont-elles différentes ou spécifiques en rapport aux nouveaux adhérents en général ?
Il faut intensifier la réflexion sur l’accueil des nouveaux en général et sur les bases nécessaires pour développer à destination d’une population diversifiée.
Il existe une problématique des jeunes en général et de la séparation entre des étudiants et les autres : Quelle approche doit avoir l’association ?
Les différences culturelles entre les étudiants et les banlieues nécessitent une approche et une compréhension de leurs revendications spécifiques.
Les essais de motivation auprès des jeunes se heurtent à des difficultés pour approfondir les échanges dans un langage spécifique.

En première synthèse, nous constatons que les jeunes ne constituent pas un groupe homogène que le travail à destination des jeunes et des adhérents en général doit être intensifié et qu’il semble nécessaire d’intensifier l’intégration des jeunes dans les instances de l’association.

Il n’est pas forcément efficace de séparer les jeunes en groupes, pas plus que pour les autres couches sociales que l’on cherche à motiver en général sur nos objectifs, toutefois une étude est nécessaire pour regrouper les actions particulières en direction de cette jeunesse.
Les jeunes réagissent parfois en termes de consommation, ils prennent et rejettent, cette situation n’est pas forcément idéale, mais il est nécessaire de s’adapter.
Doit-on considérer qu’il existe une fracture entre les jeunes et le reste de la population ?
Il n’existe que très peu chez les jeunes une volonté de s’encarter, il convient donc d’aborder les jeunes par leurs préoccupations quotidiennes, il faut développer des conseils de la jeunesse.
Développer des réunions conviviales avec un objectif d’action, aborder les jeunes par leurs préoccupations quotidiennes (ex. : dans le département des Yvelines (78), création d’une « brigade festive »).
Au-delà des campus un rapprochement avec l’ensemble de la jeunesse : les lycées mais également les CFA et les jeunes au travail en général.
Les jeunes doivent s’intégrer aux comités locaux existants dans lesquels peuvent se constituer des groupes de travail spécifiques, au sein d’Attac. Des groupes attac-campus ou attac-jeunes ont été créés, en lien avec les comités locaux et disposant d’une certaine autonomie.
Notre association semble disposer auprès des jeunes d’un certain vecteur de sympathie qui ne se traduit pas forcément par des adhésions mais qui nécessite un suivi développé.
Notre style de tracts et de discours mériterait d’être revu pour y intégrer une certaine dose d’optimisme.

Pour dresser un rapide bilan de cet atelier, notre association doit développer la recherche de contact et de suivi avec les jeunes, ceux d’entre eux qui nous rejoignent doivent bénéficier de plus de possibilité de parole et d’initiatives au sein de nos actions. Lorsque c’est nécessaire, il faut nous organiser en réunions ou soirées thématiques, mettre en place des interventions adaptées aux jeunes.
Envisager la nécessité de mettre en place une « plate-forme d’échange jeunesse ». Mettre en place sur le site d’Attac un forum et une plate-forme spécifiques.

Problématique dont il faut poursuivre l’analyse :

  • Comment faire cohabiter Attac Campus et Attac jeunes ?
  • Pour Attac Campus, une douzaine de groupes existent (pour 84 universités).
  • Il faut parallèlement intensifier les formes d’organisation des jeunes dans les comités locaux.
  • L’ensemble des jeunes qui ne sont pas étudiantes-ts ne se retrouve pas dans Attac campus.
  • Il faut que notre association poursuive son étude sur l’accueil des jeunes en général. D’une manière plus générale, il ressort la nécessité d’une politique offensive généralisée d’adhésion en direction de la population dont nous ressentons le creuset de sympathie, en particulier en direction de cette population plus jeune.