Édito

Début du XXIème siècle, ère de la mondialisation libé­rale : la démocratie et les droits fondamentaux reculent face au marché et l’environnement paie un tribut plus lourd que jamais. Mais la résistance s’organise : ici et là bas, un vaste mouvement émerge, international, hétéroclite et mouvant : l’altermondialisation.
En 1998, des militants créent ATTAC (Association pour la Taxation des Transactions Financières et l’Aide aux Citoyens) autour d’un constat : la mondialisation financière aggrave l’insécurité économique et les inégalités sociales. Tandis que l’association a rassemblé 30 000 adhérents en France et que se sont créés des Attac dans une quarantaine de pays, des groupes se sont constitués sur nos campus.
Il y a un an et demi, une coordination nationale des Attac Campus naissait, avec l’idée de partager les expériences et les travaux de chacun, et de se doter d’une présence nationale. Depuis lors, la coordination a redynamisé le développement d’Attac en direction des jeunes et de tous ceux qui gravitent autour des campus : les groupes locaux d’Attac Campus participent à la repolitisation des universités et au développement d’un esprit citoyen et participatif, en étendant la présence et l’action d’Attac au sein des universités.
Animés par le souci de porter une information alternative, sur des sujets aussi cruciaux et variés que les politiques économiques, les services publics (et notamment l’enseignement supérieur), la guerre globale, les droits fondamentaux ou l’écologie, nous organisons des conférences, des projections de films, des concerts, nous éditons des journaux.
Nous participons aux grands rassemblements altermondialistes, tels que le contre-G8 d’Evian où nous nous sommes impliqués notamment dans l’organisation du village intergalactique, le rassemblement du Larzac ou le Forum social Européen de Paris/St Denis. Nous cherchons aussi a développer des modes d’actions politiques alternatifs : nous participons a des actions de désobéissance civile, comme les actions de blocage lors des contre-sommets ou des actions symboliques le 20 mars dans les cortèges de la manifestation internationale contre la guerre. De la même façon, notre mode de fonctionnement tente de rompre avec celui des organisations politiques traditionnelles. Nous sommes organisés de façon mixte et horizontale : pas d’organisation pyramidale, de hiérarchie, de centralisation parisienne... Nous pensons que la fête fait aussi partie de la lutte. Attac campus, c’est de la politique enrichie en joie de vivre !